mercredi 9 décembre 2009

TR: ARTICLE DU PARISIEN "MARIAM DIAKITE" du 05 décembre 2009

Maisons-Alfort

UNE EMPLOYEE communale de Maisons-Alfort, en poste à l'école maternelle des Planètes, fait l'objet d'une campagne de soutien de la part des parents d'élèves et d'équipes enseignantes. Ils souhaitent aider cette mère de famille, battue par son mari, à sortir de l'impasse où elle se trouve depuis des mois. La jeune mère de quatre enfants navigue d'hôtel en hôtel, via l'aide sociale, en attendant un logement sûr sollicité auprès de son employeur.
La mairie tergiverse.
« L'aide aux femmes maltraitées est la cause nationale de 2010, il faudrait pourtant que la mairie réagisse dès maintenant ! » Les parents d'élèves de l'école maternelle des Planètes, à Maisons-Alfort, sont révoltés par la situation de Mariam, 29 ans, mère de quatre enfants. Ils ont d'ailleurs occupé l'établissement scolaire dans la nuit de mardi à mercredi et ont rédigé une pétition signée par une centaine de personnes. Ils crient toujours au scandale. « Madame Diakité est victime depuis plusieurs années de violences conjugales, elle a eu le courage de réagir. Après plusieurs dépôts de mains courantes, elle a décidé de porter plainte contre son époux le 11 septembre et s'est, de ce fait, retrouvée à la rue avec ses enfants âgés de 4 à 11 ans. » Dès lors, c'est un enchaînement d'hébergements d'urgence de Paris à Villeneuve-Saint-Georges, en passant par Montgeron (Essonne), avec l'aide de plusieurs associations d'aide sociale. « Parallèlement, une demande de logement a été enregistrée à la mairie de Maisons-Alfort, en février 2009. Et le dossier complet a été remis en septembre à la direction générale des services. Mais depuis, rien n'avance. » En mairie, la directrice générale des services précise être au courant de l'affaire de Mariam Diakité, jeune femme qualifiée de « posée, modérée, sobre, parfaite dans le travail depuis son embauche en CDI du 5 mai 2008 ». Mais des doutes sont émis sur la véracité de son histoire « faute de documents formalisant sa séparation de corps ou demande de divorce ». Cependant, la directrice affirme qu'elle recevra la jeune femme lundi prochain en mairie. Chez les parents d'élèves et enseignants solidaires, les documents sont pourtant présentés. Mariam Diakité a déposé plainte, a entamé une demande de divorce auprès d'un avocat et paie 75 € par jour un hôtel-studio à Villeneuve-Saint-Georges pour ne pas être à la rue. Une collecte est d'ailleurs prévue pour lui venir en aide.

Le Parisien

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